Le produit anesthésique est déposé soit à proximité de la moëlle épinière, dans le liquide céphalorachidien (rachianesthésie), soit à proximité des racines nerveuses, au niveau des méninges (péridurale et anesthésie caudale). Ces techniques nécessitent donc la réalisation d’une piqûre au niveau du dos : la douleur au niveau du thorax, du ventre ou des membres remonte par les nerfs jusqu’au niveau de la moelle épinière ; l’information remonte ensuite au cerveau qui le traduit en sensation de douleur.
Voilà pourquoi on pique dans le dos pour endormir le ventre !
Lorsqu’un cathéter (petit tuyau servant à injecter des médicaments) est laissé en place, on peut prolonger l’effet de l’anesthésie, et moduler sa puissance (afin de faire de l’analgésie, par exemple pour les accouchements). La péridurale peut être réalisée à tous les étages de la colonne vertébrale. Réalisée au niveau des vertèbres dorsales, elle est particulièrement utile pour soulager les douleurs après chirurgie thoracique ou chirurgie abdominale haute.
Ces techniques sont anciennes puisque la première rachianesthésie date de 1898, pratiquée par Auguste Bier avec…de la cocaïne !