L’anesthésie loco-régionale

En deux mots

L’anesthésie loco-régionale

L'anesthésie loco-régionale (ALR) a l'avantage de ne pas entraîner de perte de conscience. La respiration et les réflexes de protection des voies aériennes sont maintenus. Lorsque la chirurgie le permet, les anesthésies d'un membre raccourcissent le temps d’hospitalisation : c'est donc une technique de choix pour la chirurgie ambulatoire.

L’anesthésie loco-régionale est accompagnée le plus souvent d’une sédation à l’aide d’une benzodiazépine ou d’un hypnotique à faible dose. Le risque vital global est le même pour une anesthésie générale et une anesthésie rachidienne (épidurale ou rachianesthésie) sauf pour les césariennes pour laquelle l’anesthésie rachidienne est utilisée dans plus de 95 % des cas.
L’anesthésie locale (AL) se limite à la région visée et est généralement réalisée par injection d’anesthésiques locaux dans les tissus à anesthésier ou parfois par l’application d’une gelée ou crème contenant ceux-ci.

L’ALR est l’anesthésie du territoire desservi par un nerf ou un groupe de nerfs. On l’obtient en injectant un anesthésique local à proximité du nerf, qui, à la manière d’un disjoncteur, va couper transitoirement le courant au niveau des nerfs. On distingue les anesthésies régionales axiales (rachianesthésies et péridurales) qui permettent une anesthésie du bas du corps et les anesthésies régionales périphériques qui permettent d’agir sur un membre ou un segment de membre.

Signal électrique anesthésie

Le produit anesthésique est déposé soit à proximité de la moëlle épinière, dans le liquide céphalorachidien (rachianesthésie), soit à proximité des racines nerveuses, au niveau des méninges (péridurale et anesthésie caudale). Ces techniques nécessitent donc la réalisation d’une piqûre au niveau du dos : la douleur au niveau du thorax, du ventre ou des membres remonte par les nerfs jusqu’au niveau de la moelle épinière ; l’information remonte ensuite au cerveau qui le traduit en sensation de douleur.

Voilà pourquoi on pique dans le dos pour endormir le ventre !

Lorsqu’un cathéter (petit tuyau servant à injecter des médicaments) est laissé en place, on peut prolonger l’effet de l’anesthésie, et moduler sa puissance (afin de faire de l’analgésie, par exemple pour les accouchements). La péridurale peut être réalisée à tous les étages de la colonne vertébrale. Réalisée au niveau des vertèbres dorsales, elle est particulièrement utile pour soulager les douleurs après chirurgie thoracique ou chirurgie abdominale haute.

Ces techniques sont anciennes puisque la première rachianesthésie date de 1898, pratiquée par Auguste Bier avec…de la cocaïne !

Écographie m2care anesthésie

On peut n’insensibiliser qu’un bras, ou une jambe par exemple.

La localisation précise de l’endroit où le produit anesthésique doit être déposé est réalisée grâce à l’échographie. On repère ainsi exactement les divers nerfs à bloquer.

On peut aussi glisser un cathéter qui permettra d’injecter des anesthésiques locaux pour entretenir l’effet, et éviter les douleurs après l’opération (analgésie post opératoire). Ainsi, l’anesthésie générale peut être associée à l’ALR périphérique pour combiner les avantages des deux techniques : pour une colectomie (ablation d’une partie du côlon) par laparotomie, l’anesthésie générale facilite le geste du chirurgien en relâchant les muscles et l’analgésie péridurale diminue les douleurs en per et post opératoire (diminution des doses anesthésiques utilisées en anesthésie générale et convalescence plus rapide).

Qu’est-ce qu’une anesthésie
générale ?